Douche écossaise au Kurdistan

Le 7 juin, les Kurdes célébraient la victoire du HDP aux élections législatives turques: jamais auparavant une formation pro-kurde n’était parvenue à passer le seuil de représentativité de 10%. Pour obtenir ce succès, son leader Demirtas s’était adressé à toutes les minorités du pays ainsi qu’aux électeurs progressistes turcs.
Voici un éclairage sur la reprise des hostilités entre Turcs et Kurdes.

Kurdistan : quelles perspectives ?

Après avoir montré les changements qui traversent les mouvements kurdes de Syrie, d'Irak et de Turquie ces dernières années, et expliqué la refondation idéologique de ce dernier.
Voici l'analyse du succès obtenu par le parti pro-kurde HDP aux législatives turques du 7 juin.

Les Kurdes au secours de la Turquie

Dans ma chronique précédente je décrivais l'évolution du PKK d’une idéologie staliniste vers une forme d’écologie sociale. Sous l’impulsion de leur chef emprisonné Abdullah Ocalan, les rebelles kurdes ne cherchent désormais plus à remplacer la tutelle turque par un nouvel Etat-nation kurde. Ils prétendent plutôt vider l’Etat-nation turc de sa substance en défendant une démocratie directe de type athénien.
Voici l’évolution parallèle de la branche politique du mouvement Kurde, le HDP (Halklarin Demokratik Partisi).

Le PKK, du stalinisme à l’écologie sociale

Le PKK en passe d’abandonner la lutte armée en Turquie. Qui l'eut dit, il y a quelques années, quand Abdullah Ocalan, leader incontesté du parti indépendantiste kurde, tombait dans les filets tendus par les services secrets Turcs, aidés du Mossad Israélien.
L’abandon de la revendication d’indépendance par le PKK ne serait donc pas une concession faite à l’ennemi mais une mesure de cohérence idéologique. L’objectif est d’impulser une démocratie directe de type athénien dans les municipalités kurdes, d’unir ces municipalités dans des confédérations plus larges et de vider de sa substance l’Etat-nation turc en visant l’auto-gouvernement.

Kanaky, l’indépendance à portée de main

L’accord de Nouméa, signé le 5 mai 1998, prévoyait des transferts de compétences de la France vers la Kanaky dans de nombreux domaines à l’exception de ceux de la défense, de la sécurité, de la justice et de la monnaie, et l’organisation d’un scrutin d’autodétermination entre 2014 et 2018.
Voici un point sur l'état des lieux actuel.

Kobané, tournant des négociations entre le PKK et la Turquie

Alors que les combats font rage entre les Kurdes syriens et les fanatiques de l’Etat islamique pour la maîtrise de Kobané à la frontière turco-syrienne, les chars d’Erdogan, sagement alignés à quelques encablures, assistent en spectateurs à la destruction de la troisième ville kurde de Syrie.
Voici les enjeux de ce jeu de massacre pour les Turcs et les Kurdes.

Gaza, analyse du cessez-le-feu

J’avais consacré ma dernière chronique à la genèse du conflit qui a ravagé Gaza cet été. Fort heureusement, les armes se sont aujourd’hui tues et le cessez-le-feu signé le 26 août reste en vigueur. Mais pourquoi at-il fallu 50 jours de combats, pourquoi plus de 2100 Gazaouis ont-ils dû périr sous les bombes avant que cet accord ne soit signé ?
Fallait- il que la situation sur le terrain s’y prête ou que les puissances régionales qui s’affrontent par procuration en Palestine parviennent à un semblant de compromis ?

Gaza, genèse du conflit

Il y a quelques mois à peine, en mars 2014, Netanyahu reconnaissait que “le nombre de roquettes tirées depuis Gaza [n’avait] jamais été aussi bas depuis 10 ans”. Le Hamas parlait de son côté d’un “accord national entre les différentes factions palestiniennes pour poursuivre la trêve” et se chargeait d’empêcher les tirs de roquettes des autres groupes armés.
Comment et pourquoi la situation s’est-elle si rapidement dégradée, au point d’en arriver au bain de sang de l’opération “Bordure Protectrice”?