Manuel Valls contre l’enseignement du catalan et du basque

Il a encore craché son venin. Le 23 octobre, lors de l’émission 64 minutes, le monde en français diffusé par la chaîne TV5 Monde, une journaliste pose à Manuel Valls la question suivante : «Si demain vous étiez ministre de l’Éducation nationale, accepteriez-vous des cours de breton, corse, basque ou catalan? » Réponse de l’ancien premier ministre français: « Non, sûrement pas, parce que la république, c’est l’unité, l’unicité et c’est une langue, le français, écoutée et parlée par des millions d’hommes et de femmes. (…).».
Il n'a pas lu le texte de Jean Jaurès paru en 1911, dans la Revue de l’enseignement primaire où ce dernier fait l’éloge du bilinguisme et en «appelle à l’attention des instituteurs». (...)

Décolonisations, du sang et des larmes

Si vous avez raté cette double émission diffusée début octobre par France 2, vous pouvez la revoir à la demande sur le site de cette chaîne de télévision, jusqu’au 5 décembre. Ce chapitre de l’histoire de l’État français est largement ignoré du grand public, volontairement oublié et bien peu enseigné, malgré les efforts récents de plusieurs historiens.
Ces deux émissions télévisées rencontreront un singulier écho auprès du public abertzale, non seulement parce certains d’entre nous se souviennent ou ont participé à ces évènements, mais aussi parce que les questions de la mémoire et du récit sont posées. Le vaincu a du mal à parler, il lui est très difficile de transmettre le passé, tant est pesant le poids du mépris qui s’abat sur ceux qui se soulèvent et perdent la partie. (...)

Nouvel exécutif PNV avec le soutien socialiste

Les élections régionales du 12 juillet accordent au PNV des coudées plus franches pour diriger la Communauté autonome. La présence de ministres socialistes au gouvernement n’est pas à exclure.
EH Bildu en progression donne corps à une future gouvernance issue de l’addition des forces de gauche, sous la houlette des souverainistes. Mais dans un avenir encore bien incertain. (...)

Otegi : plus de six ans de prison pour rien

La cour suprême espagnole est passée aux aveux: elle a annulé le 31 juillet la condamnation de septembre 2011 qui avait valu à Arnaldo Otegi, six ans et de demi de prison et 10 ans d’interdiction d’exercer un mandat électif.
La haute cour a mis un an et demi pour reconnaître l’erreur judiciaire relevée par la Cour européenne des droits de l’homme. Comme par hasard, sa sentence se situe quelques semaines après les élections régionales en Pays Basque où Arnaldo Otegi, leader historique de la gauche abertzale, n’a pu être candidat. (...)

Selon la CIA, Felipe Gonzalez créa le GAL

Plusieurs documents que le gouvernement de Washington vient de «déclassifier», indiquent que selon les services secrets américains, le premier ministre socialiste espagnol mit en œuvre le GAL. Cet escadron de la mort pratiqua le terrorisme d’État, essentiellement en Iparralde de 1983 à 1987, avec 27 morts à la clef.
Quelques partis réclament au parlement européen la création d’une commission d’enquête. Le parlement espagnol refuse. L’État français , théâtre de tous ces crimes, ne pipe mot. (...)

Le rite funéraire ezkoa renaît

Disparu des pratiques religieuses, ezkoa (une longue et fine cire de deuil, enroulée sur elle-même ou autour d’une planchette sculptée) a été à nouveau mis en oeuvre le 6 juin en l’église Saint-André de Bayonne, pour les obsèques de Mattin Larzabal.
L’ayant vu pratiqué étant enfant, Mattin Larzabal connaissait ce rite. Nous en avions parlé au début des années 70, lors d’une rencontre avec l’abbé Pierre Lafitte à propos du droit basque. Son entourage a donc tenu à le faire revivre pour ses obsèques. (...)