Roman d’une époque

Pierre Lodi avec son polar File Ramuntxo signe le roman d’une époque et son combat, le nôtre. Ce tableau d’un certain Pays Basque en lutte en dit plus long et mieux qu’une pesante thèse de sociologie politique.
Un petit chef d’oeuvre.

“Accord” pour éviter la prison

L'accord intervenu entre l’Audiencia nacional, deux associations de victimes et les 35 militants indépendantistes poursuivis dans le cadre de l'opération 04/08 du juge Garzon est une première.
Aller à Canossa est inévitable pour un mouvement qui a perdu la guerre et s’est obstiné trop longtemps. Après avoir cru aux échappatoires ou aveuglé par une appréciation erronée du rapport de force, Sortu cesse peu à peu l’incantation et, courageusement, tient compte du “pays réel”.

Bouleversement politique en Espagne et au Pays Basque

Le nouveau parti de gauche Podemos arrive en tête en Hegoalde au détriment des indépendantistes qui voient fondre leur représentation. Paradoxe : la représentation abertzale baisse, mais augmente le nombre des députés prônant une consultation référendaire sur l’avenir du Pays Basque.
Le quadri-partisme qui divise l’Espagne rend le pays difficilement gouvernable. On parle déjà de nouvelles élections.

Podemos et ses quatre groupes parlementaires

Le succès de Podemos qui se confirme à chaque élection ne semble pas être un feu de paille lié à la crise ou à la corruption. Comme le FN en France, il s’agit d’une lame de fond qui traverse le corps social tout entier et risque de s’enraciner durablement.
Demeure entière la question de ses alliances pour parvenir au pouvoir et faire ses preuves.

Les abertzale à la tête de la Corse

Le 13 décembre, la Corse a donné la victoire à l'union des deux partis abertzale qui sont arrivés en tête, avec 35 % des voix, soit 24 élus, à deux voix de la majorité absolue. Gilles Simeoni, maire de Bastia, dirigera l'exécutif, quant à Jean Guy Talamoni, il présidera l'assemblée d'une région dotée depuis 1991 et 2002 d'un statut particulier.
Pour nous, l'évènement du 13 décembre n'est pas celui que tout le monde ressasse. C'est plutôt l'arrivée aux commandes des abertzale corses sur leur île.

L’Etat français face à un défi : que faire des cadavres des «terroristes»

Que faire des dépouilles des «terroristes» djihadistes morts au cours des derniers attentats ? Faut-il leur accorder un rite d’enterrement, une sépulture et si oui, laquelle et comment ? N'est-ce pas leur accorder une légitimité ? Peut-on leur refuser le droit d'être inhumés comme tout être humain, dignement ?
Voir dans cette affaire le fameux Etat laïc obligé de se mêler, de trancher des questions qui relèvent éminemment du religieux, ne manque pas de sel.