C’est grand, c’est beau, c’est généreux la France

Tous les historiens sont d’accord là-dessus: depuis deux siècles, l’Etat français n’a eu de cesse que d’éradiquer tous les «patois» utilisés par différents peuples de l’Hexagone, au profit d’une langue unique, celle du dialecte de l’Ile de France.
Dans le pays de Descartes et de Rousseau, on pouvait s’attendre à ce qu’en toute logique et dans un souci d’équité, de justice et de fraternité, le peuple dominant qui a commis un tel crime culturel et linguistique, ait un souci, celui de la réparation historique. Il n’en est rien.

Nos preso comme des malfrats

Avec une connaissance parfaite de la conjoncture d’Hegoalde, Ellande Duny-Petré alimente, pour le lecteur d’Enbata, la chronique de l’après cessez le feu de ETA. Le sort de 500 preso en est l’enjeu central.
En exigeant des preso de sortir par la petite porte après une longue période de lavage de cerveau digne des régimes soviétiques, russes, ou chinois, les espagnols et leurs institutions veulent renforcer la mémoire de la défaite et de l’humiliation chez les rebelles à la “nuque raide”.

Jean Ybarnegaray cet inconnu

Il domina la vie politique d’Iparralde durant l’entre-deux-guerres. Après 1945, une difficile fin de règne le fit tomber dans les oubliettes.
Aujourd’hui, un livre de l’historienne Isabelle Bilbao nous révèle un pan entier de l’histoire politique de notre pays.

La justice européenne passe l’Espagne tousse

La décision de la Cour européenne des droits de l’homme qui annule la “doctrine Parot” gêne le gouvernement espagnol et suscite dans la rue la réprobation de la droite. Mais l’Audiencia nacional et la Cour suprême ont entériné la décision. Quarante et un prisonniers politiques basques sont déjà élargis au 26 novembre. D’autres vont suivre.
Le lobby espagnol si puissant à Bruxelles, au point de faire modifier en quelques années tout le droit européen en matière judiciaire et policière, semble avoir perdu de sa toute puissance.

L’Espagne fête les 30 ans du GAL

Pour cet anniversaire, elle libère le général de la garde civile Enrique Rodriguez Galindo, un des maîtres d’oeuvre du GAL, et réprime plus que jamais les militants indépendantistes.
Les successeurs d'Aznar, qu’ils soient, socialistes ou PP, n’ont pas modifié d’un iota la ligne fixée.

Diada 2013

Avec un million et demi de participants à une chaîne humaine de 400 km, l’Aberri eguna catalan a revêtu cette année une dimension particulière et ouvert la perspective d’un référendum d’autodétermination pour l’an prochain.
Voici trois siècles, en 1714, les Catalans perdirent leur souveraineté face à une coalition franco-espagnole. "Ils luttèrent avec des couteaux, des fusils et des baïonnettes. Aujourd’hui, nous avons d’autres armes : la démocratie, le civisme, l’esprit pacifique et la mobilisation. Des centaines de milliers de Catalans vont unir leurs mains pour la défense de la liberté de notre pays"

Le PNV signe avec le PSOE

En signant un accord fiscal et de relance économique avec les socialistes, le PNV choisit son allié privilégié pour gérer le gouvernement de la Communauté autonome basque.
Le parti a choisi la moins mauvaise des solutions en s’alliant avec les socialistes. Il renoue ainsi avec la cogestion en alliance des années 1986-1997. Avec toutefois une différence de taille: pas de ministre socialiste au gouvernement… dont il garde un souvenir exécrable.

Un magistrat français emprunte le « hil bide » de sa victime

«Nous autres serviteurs du droit», ainsi se présente le narrateur du dernier livre de l’écrivain François Sureau, Le chemin des morts. Il nous raconte l’histoire d’un jeune haut fonctionnaire, auditeur au Conseil d’Etat au début des années 80.
L’homme siège à la commission des recours des réfugiés, chargée d’accorder ou de refuser aux demandeurs d’asile le statut de réfugiés.