La république abstraite

On me reconnaît volontiers un certain sens de la créativité en politique, mais j’avoue humblement que déceler une évidente “communauté de destin territorial” entre Biarritz et Guéret (!) ne m’avait jamais traversé l’esprit. Ainsi le caléidoscope politico géographique s’est arrêté —un temps— sur une improbable “Aquitaine enflée” qui fait de la Creuse la compagne historique incontournable de l’Iparralde.
Alors, puisque la période est aux délires cartographiques, j’y suis allé du mien : j’ai imaginé —fou que je suis— que l’Hexagone Sacré ne flottait pas dans le vide sidéral, mais qu’il existait (peut être), à ses marges, des terres peuplées avec lesquelles nos populations “périphériques” pourraient tenter d’entrer en contact… Plus sérieusement, peut-on concevoir que la carte de France déborde de la France ?

L’indispensable mue territoriale

La mécanique institutionnelle territoriale a été rendue complexe et néfaste jusqu'à l'absurde, car la carte communale est trop fragmentée, les types d'intercommunalités sont bien trop nombreux et sans visibilité démocratique et les départements bloquent l'indispensable émergence du fait régional.
Cet état des lieux montre bien le besoin de remettre à plat le "millefeuille territorial" français pour éviter la déconnexion des citoyens eux-mêmes de la chose publique.

L’impossible réforme ?

"Il faudrait lancer la refonte de règles institutionnelles pensées dans l'après guerre mais qui ne correspondent plus en rien à la réalité sociétale complexe de notre XXIe siècle. Cependant, une réforme territoriale aboutie ne fera sens que dans le cadre d'une réforme plus globale."
Enbata.info publiera durant les prochaines semaines des extraits de cette réflexion de Gérard Onesta sur la réforme territoriale dans l’Hexagone. Ce sera une aide utile pour «envisager la richesse de nos territoires avec beaucoup de finesse» et l’ensemble de l’Etat «en dynamique européenne».