S'il fallait extraire un élément intéressant de cet abîme de faits insipides déployés par l'ensemble des médias durant cette campagne des présidentielles, ce serait, sans nulle contestation, le maintenant fameux thème du revenu universel, dont Benoît Hamon a fait l'axe majeur lors de la bataille des primaires du PS et de ses alliés. Déjà, ce dispositif est expérimenté au Canada, en Inde, Namibie, Allemagne et implanté au Brésil, Alaska, Iran et Macao sous des formes diverses.
Le débat s'instaure autour de l'idée d'un minimum d'existence pour faire face aux impondérables, ou à des vies professionnelles de plus en plus éclectiques, notamment vis-à-vis d'un système économique complexe et inégalitaire où le chômage est une valeur sûre. Cette question interroge la place du travail dans nos sociétés notamment du fait de sa raréfaction depuis la fin des trente glorieuses. (...)