Opinion
L'Edito du mensuel Enbata - Le 7 juillet 2016, aux fêtes de San Fermin à Pampelune, un groupe de cinq hommes qui se surnomment eux-mêmes "La manada" (la meute), violent une jeune fille de 18 ans dans le hall d’un immeuble, se filment et postent la vidéo sur leur groupe Whatsapp. Avertie par un couple qui a découvert la jeune fille, la police parvient à arrêter la Manada dans la journée et découvre les vidéos. Sans s’égarer dans une comparaison hasardeuse et limitée, il y a certaines résonances entre les procès de la Manada et de Mazan. Dans ce dernier, la meute prend les visages de 83 hommes, 29 n’ont pas pu être identifiés et 51 sont jugés pour les viols de Gisèle Pélicot, droguée par son mari pendant dix ans et jetée en pâture sur un site en ligne.
Les meutes ont l’apparence de la "respectabilité" : un ancien militaire et un membre de la Guardia Civil pour la Manada; un pompier, un militaire, un gardien de prison ou encore un conseiller municipal pour Mazan. (...)